mercredi 17 février 2010

Qui est responsable de la catastrophe de Hal?


Belgique: qui est responsable de la catastrophe de Hal?

Publié le 17/02/2010 par " Le Grand Journal "


Les boîtes noires des deux trains qui se sont violemment percutés en Belgique lundi, causant la mort de 18 personnes, viennent d’être retrouvées. Après le décryptage des informations enregistrées par ces engins espions, peut-être saura-t-on à qui incombe la responsabilité de cette catastrophe ferroviaire.
Pour l’instant, la Commission européenne réfute toute imputabilité, rejetant les accusations de la SNCB à propos des normes fluctuantes de l’Union européenne qui auraient retardé la généralisation des systèmes d’arrêt d’urgence.
“Les accusations lues ce matin” dans la presse belge “ne sont pas du tout fondées”, a affirmé la porte-parole du commissaire européen au Transport Siim Kallas.
Le président de la SNCB, Marc Descheemaecker, a mis en cause lundi soir la lenteur du processus d’harmonisation des règles européennes sur le freinage automatique. Ceci expliquerait certains retards de mise en oeuvre de ce système d’arrêt d’urgence sur le réseau ferré belge.
Devant les difficultés à appliquer les normes édictées par l’Union européenne en la matière, “en 2005, nous avons opté pour notre propre système et décidé d’équiper tous les trains, mais cela ne peut se faire en une fois”, a-t-il plaidé.
La faute à Bruxelles? C’est vite dit
La SNCB a prévu de les installer progressivement dans tous ses trains de 2006 à 2013, mais un tiers seulement d’entre eux en sont dotés aujourd’hui.
Le train soupçonné de ne pas avoir respecté un feu rouge avant de percuter un autre convoi dans la banlieue de Bruxelles était-il équipé d’un tel système?
“L’Union européenne a décidé d’une norme puis en a changé pour une autre. De ce fait, la SNCB et Infrabel, le gestionnaire du réseau, ont décidé d’adopter la norme la plus performante, qui permette aux trains belges de rouler dans les autres pays en reconnaissant les systèmes d’arrêt d’urgence en vigueur chez eux”, a déclaré un porte-parole de la SNCB, Anne Woygnet.
Mme Woygnet a cependant reconnu qu’”il y avait eu par ailleurs un retard dans les investissements, dont j’ignore les raisons et sur lequel je ne me prononcerai pas”.
“Nous avons lu les accusations et les commentaires (de la SNCB) avec une certaine surprise”, a ajouté Mme Kearns, pour qui “à ce stade, l’analyse” citée par la presse “n’est pas fondée”.
“La Commission n’est absolument pas impliquée dans les décisions sur le matériel embarqué à bord des trains qui sont du ressort national”, a souligné un expert des questions de transport de la Commission européenne.

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